Avec "Les enfants de Cadillac", François Noudelmann nous entraine dans une relecture de Cadillac au cours du 20e siècle. En 1911, fuyant les persécutions contre les Juifs en Lituanie, Chaïm, le grand-père du narrateur arrive en France. Afin d’obtenir la nationalité française, il s’engage dans l’armée et prend part à la Grande Guerre. Il est gravement blessé par une bombe chimique. Il passe vingt ans en hôpital psychiatrique, avant de mourir dans l’anonymat.
En 1940, Albert, le père du narrateur, est fait prisonnier et dénoncé comme Juif. Lors de la libération des camps, il met plusieurs semaines à rejoindre la France à pied depuis la Pologne. Il risque plusieurs fois d’être exécuté par des soldats nazis en déroute ou des militaires russes avides.
Né en 1958, l'auteur est docteur en philosophie (1992). Vivant aux Etats-Unis, il est professeur à New York University et à l' Université de Paris-VIII. Il a présidé le Collège international de philosophie de 2001 à 2004 et dirige depuis 2019 La Maison française de New York. Producteur à France Culture de 2002 à 2013, il a animé les émissions hebdomadaires et quotidiennes "Les Vendredis de la philosophie, Macadam philo, Je l'entends comme je l'aime, Le Journal de la philosophie. Il dirige deux collections d'essais, "Intempestives" aux Presses universitaires de Vincennes, et "Voix Libres", consacrée à des traductions, aux éditions Max Milo. Le 20 septembre 2020 il assistait à l'inauguration du site du Cimetière des Oubliés où est inhumé son aïeul.
Son roman qui retrace l'histoire familiale est paru en 1921 et fait revivre un temps mémorial important de l'histoire de la bastide dont nous nous livrons quelques extraits consacrés à "l'enfermement" dans la cité girondine.
Archives historique de la Gironde, 1904, n°39, pl XXII p 25, 160x106, Hermann Van der Hem (1619-1649), tiré de la BNF, département Estampes et photographies, collection Destailleur, Est Reserve VE-26 (N) t 9 f°74, légendée : la maison du duc d’Epernon, dessins à la plume et encre brune daté du 27 août 1638. L’artiste semble ici avoir étudié la porte d’entrée donnant sur la cour avec ses deux colonnes de chaque coté et un fronton demi circulaire.
Cadillac, atelier de couture ; les pupilles cousent à la main, l’une d’elle, au fond à droite, utilise une machine à coudre « ©Ministère de la justice – ENPJJ / Henri Manuel » n°40
La promenade des prisonnières, clichés sur plaques de verres U Vergeron,
à suivre avec "Le cimetière des oubliés"
Outre les textes tirés du livre de François Noudelmann (dont un exemplaire est disponible à la Bibliothèque municipale de Cadillac), les documents sont extraits de :